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Les virus... un oeil sur la fièvre d'Ébola et l'entérovirus D68 (paru dans le magazine Vitalité Québec)

Les virus ont toujours fait partie du monde, depuis que le monde est monde. C'est en 1930 que le premier virus fut détecté grâce à l'apparition de la microscopie électronique. De par leur présence et leurs activités ils constituent des agents pathogènes redoutables. En effet, la multiplication virale entraîne dans les cellules infectées, de graves perturbations responsables d'effets cytopathologiques. Ces perturbations cellulaires peuvent à leur tour altérer certaines activités physiologiques essentielles, par exemple apporter des troubles respiratoires, exacerber des problèmes cardiaques, provoquer la fièvre etc. Selon les virus qui les provoquent, les maladies peuvent être bénignes ou graves, voir mortelles, comme avec le virus Ébola.

Les personnes les plus à risques de contracter des maladies virales sont celles présentant des symptômes de systèmes affaiblis, tels une sensibilité accrue aux infections, une fatigue persistante et ceux qui ont des blessures qui prennent du temps à guérir. De plus, les personnes qui présentent des maladies graves ou chroniques tels que les maladies pulmonaires, le diabète, le cancer, l'immunodéficience humaine (VIH) et les maladies rénales, sont également plus à risque. Mais gare à la panique, les virus sont habituellement bénins, surtout si votre système immunitaire est bien développé.

Voici les 3 plus importants facteurs dont dépend l'action du système immunitaire:1

• le taux de vitamine D; nécessaire à la production de peptides antimicrobiens.

• la masse musculaire; les protéines des muscles sont le premier réservoir de protéines utilisé par le système immunitaire pour produire les lymphocytes NK (cellules tueuses).

• l'équilibre du système hormonal y compris de la thyroïde.

À l'heure actuelle, le virus de l'Ébola et le virus D68 (ou EV-D68), sévissent. La maladie à virus Ébola, provoque une fièvre hémorragique virale aiguë et provoque d'importantes hémorragies internes. Ce virus est apparu pour la première fois 1976. Son mode de transmission s'effectue par contact direct avec les liquides organiques (sang, sperme, cyprine, excrétions, salive) d'une personne infectée, la principale voie de contamination est interhumaine. La transmission du virus peut aussi s'effectuer par contacts étroits du malade avec ses proches. On entend par contacts étroits des contacts directs avec les liquides organiques d'une personne infectée, qu'elle soit vivante ou décédée. Heureusement, il ne peut y avoir de contamination par voie aérienne.

Les rituels funéraires de certains peuples d'Afrique centrale, consistant à laver le corps, puis à se rincer les mains dans une bassine commune, ont souvent favorisé la propagation du virus à travers la famille et les amis du défunt. Le virus Ebola est particulièrement dangereux en Afrique où les soins sont limités et difficiles à fournir aux populations.1 L'OMS la qualifie d'une des maladies les plus virulentes au monde. Présentement aucun cas n'est observé au Canada et selon l'Agence de la santé publique du Canada les risques de fièvre d'Ebola au Canada sont très faibles.2

Un autre virus est en recrudescence depuis septembre 2014, soit l'entérovirus D68. Ce virus D68 ou (EV-D68), est principalement présent aux États-Unis, mais plusieurs cas furent déclarés au Canada, en date du 3 octobre 2014. Les symptômes de l'entérovirus D68 s'apparentent à ceux du rhume et touchent surtout les enfants. Ceux qui souffrent d'asthme ou autres maladies pulmonaires sont les plus vulnérables. Les deux tiers de ces enfants avaient été diagnostiqués asthmatiques. La contamination se fait par sécrétions nasales, la salive et les expectorations. Son nom « entéro», signifie qu'il peut survivre à l'acide de l'estomac et infecter l'intestin. Ce virus est alors très contagieux, mais les symptômes sont généralement bénins.

Dans l'immédiat, il incombe à chacun de prendre les mesures de prévention de base. Il est très important entre autre de se laver les mains et d'éviter les personnes malades ou présentant des symptômes est important. Mais, il y a encore plus à faire pour la prévention des maladies virales. Notre première responsabilité est d'entretenir une vision de bonne santé en adoptant et en maintenant de saines habitudes de vie.

Voici les principaux conseils naturopathiques sur lesquels nous pouvons avoir une influence de façon quotidienne vis-à-vis l'immunité de façon générale:

•l'alimentation; manger beaucoup de fruits et légumes frais, s'assurer d'avoir des protéines à tous les repas, s'hydrater convenablement

•une bonne hygiène corporelle dont le lavage des mains fréquent

•un sommeil de qualité et en quantité suffisante

•la pratique d'exercices de façon quotidienne en évitant le surentraînement améliore la circulation sanguine, permettant ainsi aux diverses substances du système immunitaire de circuler plus facilement dans le corps.

•un environnement sain : évitez l'exposition aux polluants suivants: les pesticides, les moisissures, le tabac, les métaux lourds (notamment le mercure et le plomb), l'alcool, la caféine, les additifs alimentaires et le sucre raffiné car ils abaissent de façon considérable les défenses du système immunitaire.4

•le stress : évitez les stress fréquents et constants puisqu'ils entraînent la libération de deux hormones du stress, le cortisol et l'adrénaline qui nuisent alors directement aux défenses immunitaires en inhibant la production de cytokines.

•les huiles essentielles de tea tree (melaleuca), d'eucalyptus radiata ou de ravinsara ont des vertus antivirales et antiseptiques et peuvent être utilisées en diffusion aérienne.

De plus, Dr Reinhold Vieth, professeur au Département de médecine laboratoire et de pathobiologie, et directeur du laboratoire sur les os et les minéraux à l'hôpital Mount Sinaï de l'Université de Toronto, recommande un complément de vitamine D d'au moins 1,000 UI par jour.5

Cette chronique ne sert nullement à établir un
diagnostic ou un plan de traitement et ne remplace pas une intervention
médicale de premiers soins.

Références :

1Lettre Néo-Nutrition, François Mercier, 26 sept 2014

2http://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/vhf-fvh/ebola-info-fra.php

3http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs103/fr/

4http://www.biodefense.com/Pandemic-Preparedness-Episode-07.html

5Overbeck S1, Rink L, Haase H, Modulating the immune response by oral zinc supplementation: a single approach for multiple diseases, 2008 Feb 5